Un conseil ? partir le matin à la fraîche. La lumière matinale qui vient caresser les rochers des Gorges du Tarn au fil des heures est fabuleuse. Un spectacle naturel et gratuit !
Une rando canoë dans les Gorges du Tarn
Un aller à pied pour un retour en canoëRéserver
Nos sorties canoë
Le sentier linéaire des Gorge du Tarn
Pour rejoindre le village des Vignes (point de départ de la descente en canoë) j’emprunte le sentier qu’on appelle ici le linéaire des Gorges du Tarn. Cet itinéraire de 53 kilomètres sur la rive gauche du Tarn permet de rejoindre Florac depuis Le Rozier.
Pour aujourd’hui, mon but n’est pas de réaliser le tracé du GR 736 mais bien de rejoindre « Les Vignes » situé à 12 kilomètres du Rozier.
Le dénivelé reste doux et les points de vue sont époustouflants. Découverte insolite dès les premiers kilomètres : des chaises sont installées en bordure de falaise, invitant à la contemplation d’un panorama unique. A défaut d’être un chemin de croix…
Pause "ravito" à la Sablière
Arrivée au hameau de « La Sablière » c’est le signe que la moitié du chemin a été parcouru… ouf ! et qu’il est temps de prendre une collation. Quelques fruits de la vallée du Tarn ou une belle part de fouace pour tenir jusqu’à l’heure du repas… ou les deux si on est gourmand !
Manger et contempler les maisons de pierres accrochées entre le Tarn et le Causse Méjean. Peu de réseau, pas d’axe routier de ce côté de la rive… mais comment font-ils pour ramener les courses ?!
C’est le village « isolé » qui appelle à l’isolement et au ressourcement. Le calme qui règne ici me donnerait presque envie de méditer. Ce silence est vite balayé par des rires et des « wouhou » qui raisonnent en contrebas sur la rivière ! c’est le signe que les pagayeurs ont passé sans difficulté le « rapide » de la Sablière, le plus « techniquement fun » du parcours !
Arrivée au village des Vignes au cœur des Gorges du Tarn
Aux Vignes, j’abandonne des marcheurs qui continuent leur route sur le sentier linéaire pour rejoindre le village de La Malène. Je traverse le pont au-dessus du Tarn et je regarde le départ de la descente ! Trop cool, on commence par un toboggan ! J’opère un calcul rapide de l’itinéraire pour ne pas manquer l’entrée. Oups…
Avant d’embarquer, direction la supérette du coin pour un repas sur le pouce : un bout de pain de campagne, un bout de fromage de brebis et quelques fruits du coin. Sans oublier de s’hydrater… Gourmand et efficace ! Ce que j’ai choisi rentrera facilement dans le bidon étanche du canoë.
Avant le réconfort… l’effort ! Le pique-nique attendra la plus belle plage du parcours. D’ici-là, le fromage de brebis un peu transpirant sera parfait ! Après le casse-croûte, le bidon étanche se transforme en container. Pratique pour emporter ses déchets direction la vraie poubelle au village ! je ne voudrais pas laisser de trace de mon passage…
Canoë ou kayak ? euh...
Le choix ne sera pas difficile ! j’ai choisi de vivre cette expérience en solo donc ce sera kayak !
J’écoute attentivement les consignes et les conseils de mon loueur de barque… et surtout comment ne pas rater le toboggan au départ !
Je m’équipe : chaussures fermées, casque sur la tête, gilet de sauvetage et surtout crème solaire indice « j’ai-pas-envie-de-brûler » !
Instruction autour de la pagaie : on rame de part et d’autre pour avancer droit et on plante la pagaie du côté où l’on veut tourner… alors où est ma gauche…où est ma droite ?!
L’objectif est devant moi ! je vois l’entrée. Je lâche un petit « youhouuu « et me laisse arroser par le « splash » de fin ! un départ…rafraîchissant !
La descente des Gorges du Tarn
Au fil de l’eau cette fois-ci, je retrouve les points de vue que j’avais contemplé à pied un peu plus haut.
Les canoës se suivent mais ne se ressemblent pas comme on dit ! Des couleurs différentes, des transparents, des gonflables… on se double, on se sourit, on se retrouve dans les rapides. On est un peu tous dans le même bateau héhé !
Les pauses baignades sont nombreuses car le kayak me permet d’accéder à des plages inaccessibles à pied. Plonger dans ces eaux cristallines, observer les poissons de rivières ou se laisser aller avec le courant… Un pur moment de détente dans un environnement préservé que je respecte…les grains de sable et les galets resteront à leur place, c’est promis !
Le rapide de la Sablière
Le moniteur m’avait annoncé un rapide un peu technique au hameau de la Sablière. L’imagination prend le dessus et je m’imagine les chutes du Niagara. (Oui je déborde d’imagination !)
Quelques mètres avant, un panneau m’alerte : « Danger – gilet et casque obligatoire » … même pas peur ! la clé du succès c’est de ne pas arrêter de pagayer !
Premier virage à gauche, second passage à droite et c’est fini ! Une voix me dit « sourit » …mais qui me parle ?! C’est le photographe bien placé à la fin du rapide pour vous offrir un souvenir mémorable à récupérer au centre du village du Rozier.
Les paysages grandioses des Gorges du Tarn
Ne pas oublier de lever les yeux pour observer le canyon. Le jeu c’est de retrouver le patrimoine observé durant la randonnée….
Rive droite, accroché aux falaises, on aperçoit successivement les hameaux troglodytiques de Saint- Marcellin et Eglazines. On repère facilement Saint-Marcellin avec ses volets bleus…
Les vautours virevoltent au-dessus des Gorges du Tarn formant de grands cercles… c’est presque hypnotiques !
Rive gauche, cette coulée de pierres sombres qui détonne dans le paysage verdoyant… quésaco ?!
Il faut s’imaginer qu’un volcan se situait à l’emplacement du Cirque d’Eglazines. C’est donc une coulée de lave solidifiée que l’on appelle basalte ! Au pied cette coulée se trouve une plage de sable magnifique. N’oublions pas nos déchets pour la préserver…
Le rocher de Capluc apparaît au loin. C’est la pointe du Causse Méjean qui se situe au carrefour des Gorges du Tarn et des Gorges de la Jonte. Un panorama sublime accessible depuis le village du Rozier. Certains aiment « bruncher » là-haut !
La signalétique qui annonce l’arrivée du parcours, c’est le pont cassé sur la commune du Rozier. Impossible de le rater ! Historiquement, ce pont a été emporté par une crue du Tarn lors d’un épisode « cévenol ». La nature sait se faire entendre parfois…
ça vous tente ?!
En chemin, de nombreux panneaux vous indiquent des sentiers de randonnées : Le rocher de Francbouteille, le Causse Méjean, l’Ermitage Saint Pons. Et si on organisait une autre sortie « outdoor » avec une randonnée ?! Pour ma part, c’est déjà noté dans mon agenda.
Il faut compter 2h/2h30 pour la descente en canoë. Inutile de se presser…. Il faut savoir apprécier le temps et prendre des pauses : baignade, hydratation, sieste, selfie, saut, contemplation, goûter (s’il reste à manger dans le bidon ?!)
12 kilomètres dans les jambes et 12 kilomètres dans les bras : ça mérite bien un goûter non ? Une glace artisanale à déguster au bord de l’eau, par exemple.