Rando Aerienne Villages Troglodytiques Aventure 1 Gorges Du Tarn Laetitia Raisin RobertRando Aerienne Villages Troglodytiques Aventure 1 Gorges Du Tarn Laetitia Raisin Robert
©Rando Aerienne Villages Troglodytiques Aventure 1 Gorges Du Tarn Laetitia Raisin Robert|Laetitia Raisin Robert

Rando aérienne vers les villages troglodytiques des Gorges du Tarn

Un itinéraire de rando spectaculaire

Itinéraire de rando spectaculaire vers les villages troglodytiques des Gorges du Tarn.

Liaucous, village de caractère… et de charme

Rendez-vous à Liaucous, bijou d’architecture caussenarde. Ce petit village charme dès la première seconde avec ses maisons toutes de pierres et de voûtes vêtues, accrochées au flanc du Causse de Sauveterre, au pied d’une « forêt de pierres »

La mise en jambe de la randonnée se fait dans les petites ruelles en calade de Liaucous, comme une déambulation sur les traces de nos ancêtres empruntant ce « sentier du bout du monde » jusqu’aux villages troglodytiques, tout là haut…

Deux solutions : suivre le balisage dans le village ou « lâcher prise » et déambuler au hasard de ce labyrinthe de ruelles, porches, escaliers…

Les toitures de lauzes
Observez bien les toits traditionnels des maisons, four à pain… Les lauzes calcaires y sont très épaisses (1.5 à 4cm), taillées à la main les unes par rapport aux autres comme pour un puzzle, et souvent simplement posées et agencées. Un travail d’orfèvre !

Sur le sentier du bout du monde

Le chemin est étroit, juste la place d’un homme ou d’une mule. Il part en pente douce, à flanc de colline, en direction des Gorges du Tarn.

Ca et là, des murets de pierres apparaissent sous les chênes, les pins, les buis… Ce sont les vestiges des « bancels », cultures en terrasse. Imaginez, il y a 1 siècle : tout ce versant ensoleillé couverts de cultures, notamment de vignes, et des paysans à tous les étages de terrasses. Assez déroutant, non ?!

En suivant ces murets, la balade remonte le temps… et peu à peu, la pente nous rapproche des falaises !

Les premières vues sur les Gorges du Tarn et les falaises du Causse Méjean (en face) sont impressionnantes.

Sur ces murets bien exposés et protégés du vent, le lézard vert adore prendre son bain de soleil sur une pierre plate. L’éclat de ses couleurs est toujours surprenant !
Petite astuce pour reconnaitre monsieur et madame : le mâle a la gorge bleu-turquoise.
Le lézard vert est protégé en France : on l’observe mais on le laisse tranquille 😉

A l’assaut de la forteresse rocheuse

Le décor change peu à peu. La végétation s’éclaircit et les falaises du Causse de Sauveterre apparaissent maintenant comme un rempart au-dessus des douves Gorges du Tarn.

A vous, à nous de jouer ! Qui monte la garde ? Que voyez-vous ? Une tour, un garde, un créneau… une poule, un champignon, un visage… Les rochers, sculptés par l’érosion, prennent des pauses fantastiques et jouent souvent avec l’ombre et la lumière.

Laissez parler votre imagination et n’hésitez pas à jouer et partager vos découvertes en famille. Cela s’appelle de la paréidolie.
Le sentier grimpe vers les falaises et offre des passages vertigineux.

Théâtre d’ombres et de lumières

Les Grands Causses abritent de nombreuses créatures fantastiques… et rocheuses ! Vous pouvez vous aussi jouer à retrouver ces créatures de pierre dans ce Théâtre géant d’ombres et de lumières… 

Eglazines, village troglodytique

Au détour d’une courbe du sentier, au pied d’une immense falaise : Eglazines, premier village troglodytique.

Une petite source permet de faire une pause fraicheur bien agréable et méritée sur cet itinéraire !

Les habitants ont déserté les lieux mais les maisons, elles, sont toujours là, tout comme les terrasses qui semblent dégringoler en cascades vers le Tarn.

Qui pourrait vivre ici aujourd’hui ? A l’année, difficile à dire mais le temps d’un week-end, pour se ressourcer, assurément !

Exposées plein sud et collées à la falaise, les petites maisons semi-troglodytiques d’Eglazines dégagent chaleur et sérénité. Et que dire du panorama à couper le souffle sur les Gorges du Tarn !

 

Le Saviez-vous ? On raconte que la dernière habitante vivait encore ici dans les années 70. Agée, elle communiquait avec sa fille dans les gorges en accrochant un torchon blanc à sa fenêtre : le signal qu’elle avait besoin de quelque chose.

Le vertige du Cirque de St-Marcellin

La randonnée se poursuit avec le franchissement du Cirque rocheux de Saint-Marcellin. Spectaculaire ! Le passage en corniche est vertigineux entre les hautes falaises sculptées par Dame Nature et la profondeur des Gorges du Tarn.

On se sent tout petit ! Prenez le temps de contempler ce paysage fascinant et d’observer les vautours fauves, vautours moines, gypaètes… qui croisent dans les airs. Les gazouillis des mésanges, rossignols, chardonnerets… résonnent dans le Cirque. L’écho du chant du Coucou accompagne les pas.

Tout en bas, au bord de la rivière Tarn, on devine le hameau de La Sablière, lui aussi inaccessible par la route ! L’accès se fait directement par la rivière, que l’on doit franchir à pied, à la nage ou en barque pour atteindre le rocher qui accueille le hameau !

Les vautours

Grâce à 2 réintroductions dans les années 90, les vautours volent à nouveau au-dessus des Grands Causses et des Gorges. On compte près de 2000 de ces charognards, nettoyeur de la Nature.

  • Vautour fauve, (le plus fréquent avec 800 couples), jusqu’à 2,70m d’envergure
  • Vautour moine, jusqu’à 3m d’envergure (un des plus grands rapaces d’Europe), c’est le vautour de Lucky Luke
  • Percnoptère, petit vautour blanc d’1,60m d’envergure, très rare (2 couples)
  • Gypaète barbu, le « casseur d’os », jusqu’à 2,90m d’envergure, très rare (3 couples, réintroduction en cours)

Saint-Marcellin, village troglodytique

L’histoire de ce hameau se découvre à l’envers :

  • à l’entrée, un minuscule cimetière et une stèle indiquant 1927.
  • on longe ensuite des maisons semi-troglodytiques et une petite chapelle.
  • accroché dans la falaise, le château troglodytique, refuge pour les habitants.
  • enfin, la source, sans nul doute l’origine de l’installation du village.

Ici aussi, les habitants sont partis mais les rénovations récentes donnent l’impression d’un village vivant… mais faisant la sieste ! L’impression d’être au bout du monde n’est pas exagérée !

Le four à pain porte les traces de récentes utilisations. Les patios sont fleuris (naturellement) et accueillent les randonneurs.
Devant la chapelle, le panorama est saisissant sur les Gorges du Tarn et le Causse Méjean. On comprend mieux pourquoi Saint-Marcellin était le lieu de nombreux pèlerinages invoquant souvent la pluie, la protection contre les maladies des cultures et des hommes…

Quelle sensation de liberté !

Cardabelle, symbole des Grands Causses
A Saint-Marcellin comme un peu partout dans les environs, vous trouverez cloués sur des portes, d’étranges soleils. Il s’agit de la Carline à feuilles d’acanthe, communément appelée Cardabelle.

Cette plante, symbole des Grands Causses,

  • est un baromètre incroyable : elle se referme avec l’humidité donc la pluie et s’ouvre avec le soleil et la chaleur
  • protège contre les mauvais sorts et assure la bienvenue au visiteur
  • servait à carder la laine des brebis
  • était parfois consommée (son cœur), comme un artichaut
    Attention, cette plante est protégée.

Pique-nique terroir

Le hameau de Saint-Marcellin est idéal pour le pique-nique. C’est là que nous nous arrêtons.

Les patios des maisons apportent un peu d’ombre. La source coule au bord du sentier. Le point de vue est à couper le souffle… mais pas la faim !
L’Aveyron est gourmand et proche de ses producteurs. « Bien manger » fait partie intégrante du « bien vivre » !

Voici un exemple de pique-nique spécial rando et 100% local :

  1. farçous (galette de verts de légumes +/- hachis)
  2. saucisse sèche au roquefort
  3. tomme de brebis
  4. fouace ou gâteau à la broche
  5. nectar de cerise de la Maison de la Cerise
  6. bières locales (avec modération)

Nous voilà bien reposés et revigorés !

Le Saviez-vous ?
Vous pouvez commander directement votre pique-nique rando 100% Style Millau auprès de l’Office de Tourisme de Millau.

 

Sieste à la Fontaine des Paillasses

Après le réconfort, l’effort ?!

Direction les Corniches du Causse de Sauveterre, 1 étage au-dessus, sur les falaises. La montée est un peu raide (surtout après la digestion) mais en vaut la peine au vu des splendides panoramas qu’elle offre sur les Gorges du Tarn.

Sur le Causse, le décor change du tout au tout. Place aux forêts de pins ou de feuillus alternant avec des zones de « steppes » herbeuses. C’est le paradis des orchidées, des asters, des anémones… de la Nature !

Après l’effort, le réconfort !

Une baume bâtie (baume = cavité rocheuse naturelle), une clairière arborée, une petite source jaillissant de la roche, un silence reposant… l’endroit rêvé pour faire une petite sieste champêtre !

La Fontaine des Paillasses est une véritable oasis caussenarde, pleine de charme et de surprises, aménagée par nos ancêtres.

Avec un peu de chance, vous y croiserez un mouflon.

Le saviez-vous ?

Les mouflons ont longtemps été chassés puis braconnés. Aujourd’hui, ils vivent tranquillement sur les Causses de Sauveterre et Méjean. Le mouflon est très difficile à observer, discret et peu visible dans la nature. Soyez patients et préférez l’aube et le crépuscule pour l’observer.

 

 

 

Quand la rando croise la via-ferrata

Hors-circuit insolite : les Tabulaires

Aussi appelés champignons préhistoriques, ces géants rocheux sont juste incroyables !
Si ces rochers tabulaires ont jadis dû servir d’abri sous roche aux hommes et aux troupeaux, ils sont aujourd’hui un terrain de jeu exceptionnel pour tous les curieux en herbe !
Grimper dessus, profiter du panorama, battre le record du tour du pied, se prendre pour un schtroumpf, faire le selfie le plus fun du moment…

Le détour de 1.3km est incontournable, d’autant que la marche y est sans grande difficulté.

Quand la rando croise la via-ferrata

Le décor change à nouveau pour le retour sur Liaucous. Le chemin se fraye un passage dans une faille quasi-invisible, boisée et rocheuse. La descente est assez abrupte et rapide. Soyez prudents en fin de randonnée. Le sentier débouche sur la via-ferrata de Liaucous ; un autre mode de randonnée, plus verticale ! En fait, nous traversons la « forêt de pierres » que nous avions pu admirer au départ, en toile de fond du village de Liaucous.

Infos pratiques

Point de départ : parking de la via ferrata, sur le haut du village de Liaucous.

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