Balade en centre ancien : d'un lieu à l'autre :
Dominée par la tour des rois d'Aragon, Millau possède des témoins architecturaux variés illustrant la richesse de son histoire au cours des siècles.
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Points d'intérêt
1Le palais des rois d'Aragon
2Beffroi de Millau
3Halle métallique
4La Place Maréchal Foch
5Musée de Millau
6L'église Notre-Dame de l'Espinasse
7Théâtre de la Maison du Peuple
8Les maisons médiévales
9La ganterie
10Maison Fabre
11Causse Gantier
12L'hôtel de Sambucy-de-Sorgue
13Lavoir de l'Ayrolle
1Le palais des rois d'Aragon
La tour forme le vestige du palais mentionné en 1172. Incarnant la souveraineté du roi d’Aragon, elle montre une grande sophistication et concentre le meilleur du savoir-faire du temps. Quadrangulaire, elle compte trois niveaux voûtés. Des lavabos, des placards, des latrines et des baies logés dans l’épaisseur des murs, sous des arcades, l’équipent, tandis que des escaliers en vis bâtis dans les angles desservent les étages. En 1613, elle est coiffée d’une tour polygonale qui remplace le clocher de l’église Notre- Dame et qui porte la cloche et l’horloge. La tour carrée sert ensuite de prison entre 1629 et 1825 : réaménagées, ses ouvertures sont alors modifiées.
En 1898 s’achève la construction d’une halle qui se substitue à l’ancienne halle aux blés de la place Foch,
bâtie soixante ans auparavant. Elle s’élève à l’emplacement de l’ancien tribunal, au centre de la ville, que de nouvelles voies, plus larges, irriguent. Dans le style Baltard, elle conjugue fonte, verre, brique et fer. De forme polygonale, elle est constituée d’une nef centrale en surélévation et de bas côtés d’où émergent les deux principales entrées. Par sa structure métallique, elle allie légèreté et clarté, permettant de dégager de vastes espaces intérieurs, témoignant de la volonté de rationalité économique du temps, qui a également présidé au choix de son emplacement.
4La Place Maréchal Foch
Mentionnée depuis le milieu du Moyen Âge, la principale place de Millau, appelée place Mage, s’est développée au devant de l’église et du monastère bénédictin de Notre-Dame. De forme quadrangulaire, irriguée aux angles par quatre rues, dont deux commerçantes, elle est bordée par des passages couverts qu’une série de colonnes délimite. Remaniés au XVIIe siècle, ces "couverts" conservent des chapiteaux de la 2e moitié du XIIIe siècle. L’hôtel de Pégayrolles et l’ancien prieuré la cantonnaient à l’est. Il ne subsiste plus aujourd’hui de ce dernier que l’église Notre-Dame, la halle aux blés bâtie en 1836 se substituant au cloître et aux bâtiments monastiques.
5Musée de Millau
6L'église Notre-Dame de l'Espinasse
L’église romane est probablement élevée à la fin du XIe siècle, au nord-est de la ville. Elle présente un chevet à pans coupés animé par des arcs retombant sur les contreforts, procédé qui se prolonge le long de la nef, elle même cantonnée de deux clochers. Suite aux guerres de Religion, les parties hautes sont réédifiées et l’église est couverte d’une voûte unique libérant un vaste espace intérieur. Trois cent ans plus tard, le Couronnement de la Vierge est peint sur la voûte en cul de four de l’abside. Elle rappelle, au travers de la représentation du peuple chrétien, les artisans des métiers de la peau et du gant, qui font alors la richesse de la ville.
7Théâtre de la Maison du Peuple
8Les maisons médiévales
Nombre de maisons conservent des éléments des XIIe-XIVe siècles qui montrent une ville médiévale aux influences méridionales. La majorité se distingue par des façades sur rue, ouvertes en rez-de- chaussée par de grandes arcades de boutiques. L’étage, que marque parfois un cordon décoratif, était éclairé de croisées ou de baies en plein cintre qui, géminées, s’ornaient de chapiteaux aux motifs feuillagés ou à têtes couronnées, parfois réemployées sur les façades. De grandes portes en plein cintre ou couvertes d’arcs brisés ouvrant sur des couloirs signalent aussi des maisons sur cour bordées de galeries distributives, formule qui sera conservée aux siècles suivants.
9La ganterie
Débouché à la mégisserie, la ganterie prend véritablement son essor à Millau dans la décennie 1750-1760. Son développement est dû à l’action du millavois Antoine Guy qui, après un apprentissage du métier de gantier à Grenoble, introduit de nouveaux procédés de coupe et de fabrication à Millau. Mais il faut attendre le XIXe siècle et l’expansion de l’industrie de Roquefort pour voir la ganterie devenir l’activité essentielle de Millau. Elle progresse encore davantage au début du XXe siècle grâce à la mode féminine, au renouvellement des méthodes industrielles et commerciales, et à l’industrie du luxe, où elle excelle encore aujourd’hui.
Vers 1671, le Conseiller du Roi et receveur des Tailles en l’Élection de Millau, Duschène, inaugurera une nouvelle formule en élevant sa résidence, sur cour, hors des fortifications : c’est l’hôtel de Sambucy-de-Sorgue, aux décors fastueux. Ce modèle sur cour sera repris en 1738 pour la construction de l’hôtel de Pégayrolles.
13Lavoir de l'Ayrolle
La construction du lavoir débute en avril 1749 à la suite d’un arrêt du conseil du Roi. Élevé en bordure des anciens fossés, récemment comblés et aménagés en cours, il est destiné à procurer toutes les commodités aux habitants et à embellir la ville qui, peu à peu, se désenclave. D’ordonnance classique, il est ouvert par un portique en U surmonté d’un fronton aux armes de la ville et de balustrades. Les inscriptions à la gloire du Roi qui ornaient l’entablement ont été martelées en 1793. À l’intérieur, un bassin en forme de U occupe tout l’espace. Il était alimenté par la source de Vézoubies qui offrait aux lavandières une eau moins froide et plus douce que celle du Tarn.